Je rentrais d'un déplacement professionnel la semaine dernière quand, dans la voiture, j'appris au flash de 12h00 la mort de Georges Moustaki. Et je ne sais pas pourquoi, j'en ai éprouvé un chagrin inattendu. Ces inévitables tragédies - la disparition de personnes qui, d'une façon ou d'une autre, représentent quelque chose pour nous - ne nous permettent pas de tout contrôler émotionnellement comme on y travaille tant de nos jours.
Le lendemain, attablé avec quelques collègues, nous avons évoqué celles des chansons de cet autre Georges qui nous avaient marquées, ou nous plaisaient particulièrement. Moi, je citai Les Eaux De Mars, cette fidèle adaptation de la composition originale du génie brésilien Antonio Carlos Jobim, dont je vous reparlerai inévitablement. C'est vraiment de la belle ouvrage : non seulement la traduction est fidèle, comme un hommage, une révérence à l'original, mais il y a la voix de Moustaki, si proche de celle de Joao Gilberto, un peu désaccordée (desafinado) elle aussi. Je suis heureux de vous avoir retrouvé cette vidéo. Moustaki m'avait manifestement apporté quelque chose que je n'avais pas décelé ; c'est ma façon de le remercier.