Les premières notes me reviennent, j'étais petit garçon, nous descendions sur Paris en voiture, la cassette dans l'autoradio me donnait l'impression de voler au-dessus de la voie rapide.
Des notes plus récentes me ramènent au visionnage, adolescent, de Manhattan, le film de Woody Allen. Aux premiers plans, ceux qui fixent le quartier le plus célèbre du monde (oui, plus célèbre que le Quartier Latin). A l'époque, je découvrais le jazz, et je redécouvris Rhapsody in Blue.
Enfin, adulte, et me réconciliant avec moi même, j'ai adopté Gershwin dans son entier. Je vous parlerai plus tard de Porgy and Bess, dans une version merveilleuse. En voyage à New York au printemps 2010, George Gershwin était bien plus présent dans l'air que les cendres d'un volcan islandais. En apothéose, il y eut ce concert du nouvel an à Lyon, l'orchestre joua Gershwin, il y eut au menu Un américain à Paris comme plat de résistance, mais je lui préférai une version éclatante de joie de Sweet and Lowdown. Rhapsody in blue planait dans la salle, ou, du moins, l'imaginai-je.
Je vous laisse découvrir ce qu'en a fait Disney, dans Fantasia 2000. Plutôt pas mal.